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La Flamelosphère
14 août 2008

Ghosts

ghosts   Eh bien, voilà une composition de plus.

  Je sais que beaucoup (haha, "beaucoup", j'adore cette hyperbole...) se demandent pourquoi je donne souvent, si ce n'est toujours, des titre en langue anglaise à mes compositions musicales. J'en entend déjà qui hurle à l'américanisation, au marketing, au mec qui veut se faire connaitre alors il donne des titres américains, parce que l'américain c'est cool et ça fait fashion vendu et c'est mieux de ce point de vue.

Ils n'ont pas tout à fait tort sur un point : oui, je trouve que ça sonne mieux en ANGLAIS. Mais pourquoi? La langue française, c'est très joli, y'a de très jolies chansons française. Et étant donné que mon système d'association parole/musique est assez spécial (j'enregistre ma musique, j'écrit des paroles, parfois avec une mélodie en tête, mais je ne les chante pas. Les paroles ne sont là que pour donner une ambiance supplémentaire à la chanson, et lui conférer une seconde dimensions, si ce n'est uen troisième), je pourrai me permettre d'écrire en français. Mais je ne suis pas d'accord. Ce sont des paroles de "chanson".

    Dans ma tête, j'ai toujours assimilé la langue française à la poésie et au théâtre : je hais les poème anglais, et je hais le théâte déclamé en anglais, tout simplement parce que pour moi, la Langue qui doit être Déclamée, récitée, vécue sur scène ou dans un poème, c'est le français. La langue de Voltaire possède pour moi une telle noblesse, à la fois dans son histoire et dans ses propos, parfois, que je considère que c'est la langue qui doit être écrite, lue, déclamée.
   Mais pas chantée. En effet, j'ai du mal à écouter les chansons française, parce que je trouve le français très peu mélodique accompagné de musique. En tout cas, je trouve que le français se marie très très très mal avec le rock, tous ses dérivés... A moins qu'il soit très très très bien écrit, ce dont je suis incapable.
   De plus, lorsque les sujet que j'aborde ne sont pas forcément des sujets "sérieux", tels que des histoire de fantasy (comme Phoenix & Diamonds) ou autre fantastique, bref, tout ce qui n'est pas de la chanson d'amour ou contre la société (deux type de chanson dans lesqueles je ne me risquerai pas), le fait que ce que l'on dise soit immédiatement compris me gêne. Je veux que les gens s'intéresse un peu à la symbolique qui tourne autour de la chanson, et non pas qu'on leur livre tout en pâture sur un plateau.

   C'est pour ça que j'ai choisit d'écrire mes chansons en anglais. Pour moi, l'anglais reste LA Langue de référence du rock, celle avec laquelle le style de musique s'est marié à ses début : c'est, je pense, la langue la plus musicale pour ce type de musique.
   Ensuite, le fait que je ne soit pas immédiatement compris lorsque j'écris ma chanson me permet deux choses : l'une, c'est d'écrire de façon sybilline, par oracle, de façon bizarre, vaporeuse, intriguante : un tel style, en français, ne serait pas accepté, car la chanson ne ressemblerait à rien, la rime serait impossible là où elle est possible en anglais, et toute la chanson perdrait le sens que je veux lui donner. La seconde, c'est d'écrire ce que je veux : plus de peur de me traiter de fou, les gens ne comprennent pas ce qui est "chanté" à première, alors, pour qu'on s'intéresse à mes idées, il faut aussi qu'on s'intéresse à la musique, dans la mesure où "tiens, c'est sympa, j'aimerai savoir de quoi ça parle, j'ai pas tout pigé". Et enfin, troisième point ajouté, cela me permet surtout d'écrire même de façon maladroite. Ce n'est pas parce que notre talent en écriture de chanson est réduit qu'on a pas le droit d'en écrire. Mais mieux vaut alors écrire des choses qu'on ne comprend pas tout de suite.

J'essaie toujours au maximum de sortir des clichés de phrase anglaise, telle que la rime en "you", et toutes ces merdes qu'on entend dans les chansons d'amour... Je hais le stéréotpe, même si j'ai conscience d'en constituer un quelque part. J'essai de chercher plus à retranscrire l'ambiance, les sensations dans lesquelles j'ai écrit et composé la chanson, j'essaie de provoquer cette sinesthésie qui était si cher à ce grand poète que fut Baudelaire, je tente de faire en sorte que mes textes me frappe et m'émeuent comme ceux de Tuomas Holopainen ou John Petrucci ont pu le faire.

J'essaie juste de laisser un morceau de mon âme, un ifrit de sensation, un ersatz de ce que je sais et de ce que je ressen, dans une musique, que j'essaie aussi de sortir au maximum, autant que je le peux, de toutes ces choses fabriqués à la chaine et dont les jeunes sont fans.

J'essaie de faire quelque chose, au moins pour moi, pour me souvenir que un jour j'ai créé quelque chose, et un jour, je me suis senti comme Dieu donnant vie à un monde (attention, ne critiquez pas mes croyance, je suis agnostique, je rejette tout les dogmes! Que des suppositions, pas de clergé, chez moi!) : empli d'amour et de fierté. J'essaie juste de me convaincre, quand je réécoute mes chansons, mes "mondes" à moi, qu'un jour, j'ai fait quelque chose.

Car chaque chanson à une histoire et des souvenirs qui m'y attachent, et les miennes n'échappent pas à la règle. Créer, c'est laisser une partie de soit et de ses souvenirs dans quelque chose de peut-être moins périssable que nous, afin que nous nous souvenions. De peur que nous oublions.

Lest we Forget.

Voici donc l'une des compositions dont je suis le plus fier, intitulée très originalement (désolé...) : Ghosts.

Elle compte beaucoup pour moi, car c'est l'une des compositions dans lesquelles je me suis le plus investi, dans laquelle j'ai mit la plus grande par de moi même. L'idée d'un accord fixe et d'une simple variation de basse à déclenché chez moi une vague de mélancolie solitaire, un tsunami de solitude, et je me suis un instant demandé si Savoir, ce n'était pas être maudit.
A partir de cette reflexion est née tout une chanson que j'ai fait sur le fantôme, le spectre. Non pas ce revenant qui vient faire peur aux vivants, non.
Pour moi, le fantôme, c'est celui qui est parti plein d'incompréhension, plein de solitude, plein d'ignorance, qui voulait savoir par dessus tout, qui n'a pas réussi à terminer ce qu'il avait commencé, celui qui à raté toutes les occasions d'en finir avec ses questions.
C'est celui qui empli de solitude, de desespoir et de tristesse, est resté à moitié vivant ici pour continuer à apprendre. C'est celui à qui la mort à tout révélé, parce qu'il n'a pas appri à modérer ce qu'il voulait savoir. Tout savoir, c'est être maudit. C'est un peu l'idée de Faust. Faust est un fantôme, parce que avide de connaissance, il a demandé à ce qu'on lui accorde une deuxième vie pour continuer à apprendre, et il s'en est retrouvé maudit par delà sa mort.

Oui, je crois que ces fantômes que j'ai tenté de créer dans cette chanson, ce sont des Faust en puissance et en fait. Ils ont été maudit pour avoir voulu tout savoir, et il regrette, piégés, condamné à vivre éternellement leur mort.

Moi même, je me vendrai corps et âme pour une immortalité de connaissance.
Faust, ces fantômes... Ceux-là sont un peu moi, finalement. Ils sont comme moi. Je suis Faust, je suis un Fantôme.
Je voudrai tant savoir, quelque soit le temps que ça prendrait...

Bref, je sais que maintenant, soit vous vous êtes endormis (comme à chaque fois) devant mon billet, soit vous êtes resté et interessé (ou pas) par la chanson. Voici donc tout d'abord le lien pour télécharger la chanson, enregistrée de façon artisanale (c'est à dire jouée par un logiciel, un micro à la sortie de mes enceintes enregistrant le tout... C'est vraiment très artisanal), soyez indulgents :

Ghosts


Et comme d'habitude, je vous livre les paroles qui vont avec. S'il vous plait, si vous téléchargez la chanson, précisez le moi dans un commentaire, un mail, un sms, un coup de fil, quelque chose... Ca ne demande pas beaucoup de votre temps, mais c'est pour savoir qui la télécharge et où il la met... Je me suis fait tellement volé... :

Ghosts

And you wonder
Why the walls scream
It' to help us to forget
The pain we've left in these places.

We're lost between
Ice and glass, Life and Death
Knowing, but damned to never reveal
Unless you catch our whispering.

Damnation
Soul's Redemption
We were like you, you'lle be like us
So please, listen to the Ghosts

We sold our soul
For an additionnal time
Thinking we would be able
To burn it before we die.

Damnation
Soul's Redemption
We didn't know we were like Faust
And now you know, listen to Ghosts

Pain is what we had
In that life wich hurts so much
Death gave us the Knowledge
But we aren't dead enough
Life still what we want.

Damnation
Soul's Redemption
If you don't know what to do
Listen to what Ghosts whisper to you
If you're not sure of what you knew
Listen to what Ghosts reveal to you
We were like you
Don't be like us.

We're affraid, so affraid, in world where no one left, but us. Trapped in ice, and frozen by death, all we beg is nothing, but ignorance and darkness...
We are the ghosts.

Voilà, je sais, je suis incapable de faire un post court... Je suis aussi incapable d'écrire des paroles correctes compréhensible qui ont un sens...
Je suis aussi sans doute incapable de faire de la bonne musique, mais au moins, c'est ma mienne.
Je suis aussi sans doute incapable de résister à tout ça, et je suis complètement incapable de m'expliquer, aussi.
Sans doute.
Surement.
Assurément.

Et merde...

Image : Création graphique réalisée par moi-même, sauf image d'origine (trouvée sur deviant art).

 

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