Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Flamelosphère
8 février 2009

Congruences à la Russe


Découvrez OOMPH!!

Idylle_atomique_et_uranique_m_lancolique   


    A vrai dire, je n'étais pas vraiment partis pour faire un article, mais vu que c'est ainsi à chaque fois, je pense qu'au final, il vaut mieux parfois se lancer quand on ne veut pas pour finalement, par une curieuse ironie dont Dieu seul, s'il existe, à le secret, souvent réussir et n'en tirer au final pas tellement de plaisir, vu qu'on s'était destiné à ne pas le faire.

    C'est sans doute dans ce sens que tout le monde me répète "ça vient quand on ne cherche plus", ou encore des phrases très jolies mais sans grand intérêt, dans le fond, tel que : "Oh, mais ça viendra un jour", "C'est quand on s'y attend le moins que ça arrive le plus!" et autres dans le style le plus pompeux : "Il n'est que patience désintéressée et sans idée qui mène à succès grand." Pour ma part, j'aimerais préciser : "succès sans grand plaisir tiré."

    Quel plaisir à obtenir ce qu'on ne cherche pas? Après tout, le plaisir d'obtenir quelque chose est, à première vu, le plaisir qu'on ressent lorsqu'un vide se comble, lorsqu'on retrouve une partie de soit, une partie de quelque chose qu'on désirait. Peut-on vraiment ne plus désirer quelque chose et être heureux de l'obtenir? Je ne pense pas. Quand on obtient quelque chose qu'on ne veut pas, on peut bien feindre le plaisir, feindre la joie, mais pas la ressentir. La chose qu'on reçoit, on l'abandonne dans un coin, car elle ne comble aucun vide en nous, aucun besoin de notre personne. Parfois, même, on préfère l'honnêteté à la politesse hypocrite, et on refuse ouvertement des dons que la vie.
    Alors, enfin, peut-on vraiment valider cette hypothèse de "c'est quand on ne cherche plus qu'on obtient?". En réalité, comment fait on pour ne plus chercher quelque chose qui nous manque, dont on a besoin, qu'on veut? La seule solution à ce problème à mes yeux est soit de ne plus en avoir besoin, soit de ne plus en avoir envie. Ne plus en avoir besoin, c'est que ce besoin à été comblé. Par quelque chose d'autre, par quelqu'un d'autre, par je ne sais quoi d'autre qui fait très bien office de remplacement de ce qu'on cherchait. En somme, on a plus besoin de quelqu'un chose que lorsqu'on l'a obtenu. Si on en a plus envie, c'est la même chose. Comment ne plus avoir envie de quelque chose dont on a envie? Lenvie a été comblée par autre chose. Et tout particulièrement, la proposition suivante sera sublimement stupide, mais quand on a plus envie, on a plus envie!
    Donc comment prendre plaisir à obtenir quelque chose en ne le cherchant plus? J'avoue que cette expression me dépasse assez. Quand on est en manque, en besoin, il est impossible de s'empêcher de chercher. C'est humain. On a besoin de nourriture, on cherche à manger. On a besoin de soleil, on cherche la lumière. On a besoin de sentiments, on cherche le contact. On a besoin d'évasion, on cherche l'art et la fenêtre spirituelle qui n'apparait jamais deux fois au même endroit pour tout le monde. Non, on ne peut pas s'empêcher de chercher, sinon, qu'est-ce que vivre, sinon chercher?

    Au final, je crois que c'est la le résumé de l'ironie vitale et murphyque : "Effectivement, c'est quand tu t'es foulé pour obtenir quelque chose que finalement tu as abandonné, oublié, et dont tu n'as plus envie aujourd'hui que cette chose s'offre à toi, ravie de t'avoir laissée dans ce sentiment de manque intense tout le temps où tu cherchais à l'obtenir." Cette loi n'est pas universelle et toujours réalisée, mais si l'ironie de la vie se résume, c'est sans doute ainsi, dans une formulation mieux prononcée que la mienne.

    Tout cela parce qu'au départ de cet article, il y a mon fichu petit calendrier. Et que dans mon fichu petit calendrier, il y a un tableau de Dali à chaque mois, et évidemment, je pense que chacun l'aura remarqué, quand il y a du Dali, je regarde. Il n'empêche qu'hier soir, alors qu'une amie m'en parlait, effectivement, on étais en février. Le tableau était d'ailleurs "Idylle atomique et uranique mélancolique". Et sur ce fichu petit calendrier, c'était le fichu mois de Février. Et dans le fichu mois de Février, je me suis aperçu qu'on était à 7 fichus jours pile poil du fichu 14. Je ne m'épancherai pas sur ce que le 14 Février, tout le monde le sait.

    Dans l'absolu, c'est une fête qui m'écoeure. "D'une main", comme disent nos amis anglicisant, par mauvaise foi, parce que je l'ai toujours en pratique passé seul. Seul matrimonialement parlant. Sauf rare exception de l'année dernière. Mais si elle était là, je pense qu'elle serait peut-être d'un commun accord avec moi pour que la fête de 2008 n'ait pas existé. Après, évidemment, il y avait la bière avec les copains parfois, mais c'était surtout du tout seul aussi humainement parlant.
    C'était une absence totale d'envie de sortir. Comme le dit la chanson : "Je hais les couples qui me rappellent que je suis seul". Ce n'est pas tellement les deux êtres humains formant le couple qui m'énervent, c'est le couple en lui même. Parce que je suis seul, effectivement. Mauvaise foi, mauvaise foi, mauvaise foi. Et j'assume. C'est donc un "Non, je ne sortirai pas de chez moi pour les voir tous comme ils sont heureux tous ensemble deux par deux. Et les yeux dans les yeux, et la main dans la main, et tout le tintouin. Non, je ne sortirai pas."
    Et en même temps, c'est une immense envie de sortir et de courir loin en longeant l'Eure. Courir vite, très vite, à en perdre haleine. Sortir de chez moi, traverser le Vaudreuil; avoir une pensée pour les retraités des rivalières, peut-êtres veufs, peut-être veuves, peut-être divorcés, peut-être accompagné, aussi, si la chance leur sourit. Travers le chemin bétonné, et longer l'Eure, avec ses cygnes, ses canards, ses poules d'eau, et courir aussi vite que je peux en suivant le chemin des Saule, ces grand et beaux arbre qui n'ont jamais fini de pleurer, tant les amoureux ont entaillé leur chair au couteau. A peine leur blessure ecorcée se refermer qu'un nouveau couple un peu romantique fait briller son opinel à la lueur de la Lune, cette gardienne des serments des amants, et le plonge goulûment dans la chair encore meurtrie du pauvre arbre. Et l'amour rit et est heureux de voir souffrir le pauvre Saule seul, lui, toujours tout seul à pleurer au bord de l'eau, tandis que l'Amour dévore tout ce qu'il avait de souffrance et le régurgite en un coup de lame qui rouvre dans son coeur de sève et de bois la vieille blessure que lui avaient infligée les précédents.
    Et parfois, j'ai envie, si il fait beau, de m'endormir un peu sous un de ses Saules, et espérer que dans un rêve, l'un d'eux viendrait me parler, me raconter ce qu'il a vu, tout ce qu'il a versé de larme de joie et de larme de souffrance, les gens que lui et la Lune on pu voir s'uni et se quitter après avoir laissé dans leur chair et dans la sienne des traces ineffaçables.
    Malheureusement, ces chemins près des cours d'eau sont aussi, dans l'absolu, les plus prisés de ces amoureux qui dans le fond ne font rien de plus mauvais que de vivre leur bonheur. Peut-on leur en vouloir? Non, on peut seulement être jaloux.
    Dans le fond, je déteste le 14, parce que c'est le jour où l'on ne peut sortir sans les croiser. Tant mieux pour ceux qui n'aiment pas et qui ne sont pas touchés par la lumière brûlante qui vacille autour d'eux. Je sais juste que ce jour là, tous, autant qu'ils sont, irradie d'une façon que je ne peux ni ne veux voir. Et je ne peux toujours pas parler avec les Saules.

    Alors, d'avance, je sais que, encore, je resterai chez moi samedi. A moins que quelque heureux évênement improbable et de toute façon complètement irréalisable dorénavant ne se produise dans le très court laps de temps qui m'est impartis, et surtout dans cet endroit qu'est Corneille, à moins qu'il n'y ai un miracle comme il ne s'en produit que dans les rêves; à moins que vraiment, vraiment, il y ai de ces rebondissements qui n'existent pas, je crois que oui, je vais une fois de plus rester cloitré chez moi, et ne rien faire. Dormir, oublier. Dormir jusqu'au dimanche, autant que possible, pour oublier que cette journée existe, et surtout pour oublier que c'est la vraie journée dans l'année où je peux dire sans éxagérer comme à mon habitude : "Je suis vraiment tout seul."

    Alors, samedi prochain, bonne Saint Valentin à tous ceux qui s'aimeront, bon courage à tout ceux qui voudraient être aimés, et bonne journée à ceux qui n'en auront cure de toutes ces sottises. Pour ma part, ce ne sera pas ma journée. Vraiment.

    ...

    Dans le fond, peut-être que j'avais envie de le faire, cet article...

Tableau : Idylle atomique et uranique mélancolique - Salvador Dali

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Hellow à vous deux...<br /> moi mon avis c'est un mix de vous deux, c'est chouette hein ! ^^<br /> Mais je suis incapable de l'exprimer. <br /> J'aimerais bien avoir ce contrôle que souhaite Maixent sur mes émotions au moyen de ma pensée, de mon "état d'esprit", ce que je croyais avoir... mais dans la réalité c'est tout de même un peu plus compliqué et particulier à chaque personne... <br /> Je pense que la souffrance, ce serait chouette de vivre sans, et probablement possible, mais je crois tout de même qu'elle est créative... Enfin ça dépend ce qu'on entend par souffrance.<br /> Comme souvent, je ne peux pas faire un discours cohérent sans avoir défini mes notions principales et comme ça prendra trois plombes, que je suis pas sûre d'être comprise et encore moins d'être utile, je vais me taire sur ce com mais sans doute (peut-être) que cela viendra au fil de nos discussions (ce qui risque d'être pire qu'ici à l'écrit) ou bien dans mes articles de blog perso...<br /> <br /> Bouh !<br /> <br /> En tout cas Baptiste, moi j'adore passé ici, te lire, te découvrir alors arrête de me dire de ne pas prendre la tête avec toi, vu que de tout façon je ne me "prends pas la tête", mais je partage ce que tu nous proposes de partager !!!<br /> <br /> bisous à toi !!!<br /> <br /> <br /> [--- et mille je t'aime à Maixent ^^ ---]
F
"La vérité est que je ne dois surtout pas être convaincu, et c'est réellement tête de mule, que je suis."<br /> <br /> C'est bien ça le problème, car c'est pas une règle qu'il faut appliquer tout le temps. Tu le vois comme tu veux, mais c'est clair et net que c'est pas bon pour toi.<br /> <br /> Fin de la parenthèse.<br /> <br /> Ta réponse est claire, mais elle n'a rien à voir avec la souffrance. Évidemment ta créativité vient de cet esprit là, on est tous passé par là. C'est pour ça que je te dis que ça te dénaturerai. Rien à voir avec le sujet de la souffrance. C'est pas la souffrance qui te rend créatif, ou en tout cas c'est pas elle qui te demande le meilleur de toi-même. Ta souffrance n'est pas rentable, parce qu'elle pourrait être raisonnée, contenue. Et ça ne changera rien à ta créativité, je te l'assure : tu as déjà été heureux dans ta vie, et ça ne t'a pas dénaturé (et ne soutient pas le contraire, ça serait idiot...). Moi je dis que si on met tout de côté, ta souffrance est virtuelle, et tu peux la faire cesser en grandissant un peu. C'est mon avis, après si tu veux garder cette souffrance parce que tu crois qu'elle te rend créatif, c'est tout à ton honneur. Mais vu qu'on a l'impression que ton art n'est pas fait pour être partagé et que ton but n'est pas de faire le meilleur art pour les autres et pour toi, il ne représente donc aucun interêt, même vis à vis de toi même. Je pense qu'il faudra relire cette phrase, parce qu'il y a un sens particulier derrière, mais comme je jongle mal avec les mots, c'est peut-être pas très clair. En tout cas, mon avis est que soit tu restes souffrant pour faire le meilleur art possible, le partager avec les autres et essayer de le faire du mieux possible en écoutant les avis de ceux qui le considère, soit tu arrêtes de te faire souffrir et tu feras un art différent, qui n'appartient qu'à toi, et qui ne sera pas moins bien ni moins coloré. <br /> Après, je te dis, à force de suivre une idée fixe on se rend compte qu'on avance plus...
F
Justement. Tu dis que ça me dénaturerai, que cela m'enlèverai une créativité... Mais d'où vient-elle, selon toi?<br /> Justement de cet état d'esprit là. C'est un état d'esprit qui certes est sans doute commun à notre âge, qui est sans doute illusoire, limite masochiste. Mais c'est un état d'esprit qui me sert à créer. La qualité de la création n'a aucun rapport. Ce que je fais, c'est génial pour certain, maigre pour d'autre, mais peu importe.<br /> L'important est que si je veux continuer à créer, comme tu le dis, il ne faut pas que je me dénature. Il ne faut pas que je change d'état d'esprit. Et ça, en dehors de moi même, je l'ai compris. Ce n'est pas pour autant que mon désir de trouver quelqu'un est réellement illusoire : un besoin qu'on se crée est-il un faux besoin, quand on le ressent comme un besoin essentiel? C'est l'essence même que je donne à ce besoin d'avoir quelqu'un qui entretient mon état "créatif" qui se caractérise justement par cette "fausse" souffrance, cette solitude "virtuelle", appelons les comme on veut, je m'en moque. <br /> L'important est que ce soit là. Que ce soit latent, donc. Toujours présent. L'important est que je puisse l'exprimer pour me confirmer sa présence. Et l'exprimer, je le fais en créant. Des textes, de la musique, des rêves... Mais je créée, un peu. Donc oui, tu me dis que ça me dénaturerait de trouver quelqu'un, mais ne serait-ce pas également me dénaturer que d'arrêter de chercher et accepter "que ça viendra"? Ce qui fais que je crée ce que je crée, c'est justement cette recherche, cette envie, ce désir. Si je le perd, je me perd autant que si je trouve quelqu'un. L'un dans l'autre, c'est complètement lié. Si je trouve quelqu'un, plus besoin de chercher, si je me convainc d'arrêter de chercher, plus besoin de chercher également.<br /> Et adieu la "créativité".<br /> <br /> La vérité est que je ne dois surtout pas être convaincu, et c'est réellement tête de mule, que je suis. Je préfère encore continuer à chercher. Si on veut être froid comme la science, on dira que "ma solitude et ma souffrance virtuelles sont rentables".
M
Evidemment, c'est une question de bon sens. On ressent des choses, de la souffrance, la solitude. Mais il suffit de regarder autour de soi pour voir que c'es plus compliqué qu'une question de bien ou pas bien. Je ne doute pas de ta souffrance, mais si tu as des enfants dans ton entourage, tu sais à quel point il est fréquent de les voir pleurer, pour un oui ou pour un non. C'est l'éducation. Et ils ne sont malheureux ni à ce moment précis, ni après, ils ont juste l'impression que leur souhait n'est pas exaucé. Mais il en va de même pour toutes les choses que l'on veut et qu'on n'obtient pas. Je dis juste qu'on a vite tendance à confondre les mots douleur et confusion, souffrance et énervement. Ce sont des notions bien distinctes. Personnellement, j'ai pas arrêté de les confondre à tout va. Je souffrais vraiment, mais je souffrais parce que je voulais souffrir. Pas volontairement, bien sûr, mais il y avait une partie de moi qui se plaisait à se sentir victime du destin, du mauvais sort. C'est quoi ces souffrances ? Se sentir seul à 17 ou 18 ans ? Cela représente 99% de la population. Donc si ta souffrance est bien réelle, c'est parce que tu fais toi-même en sorte qu'elle le soit, rien à voir avec l'événement en lui-même. Ca c'est pour la partie souffrance virtuelle. Maintenant, voilà ce que je pense en particulier vis à vis de toi et de ce sujet : moi je pense que tu perdrais une partie de toi-même en étant accompagné. C'est trop tôt, parce que tu es dans un état d'esprit de réflexion, de création (artistique, par exemple) et que (ça reste mon avis) si tu te trouves accompagné dès maintenant, ça te dénaturera. Peut-être pas au plus profond de toi car tu es toi-même et tu le resteras, mais tu perdras cet aspect créateur qui fait e toi ce que tu es. Ca atténuera pas la souffrance, mais au moins ça t'empêchera peut-être de souffrir plus encore.<br /> <br /> Pour conclure, je dirais qu'il ne faut pas oublier que ce qu'on ressent est souvent conditionné par ce que l'on pense. Toute émotion est liée à un état d'esprit. Si tu es pessimiste ou résigné, c'est certain que peu importe les événements qui arriveront dans ta vie tu seras triste et tu souffriras. Change d'esprit et tu changera tes émotions, tu pourras atténuer la douleur sinon la détruire complètement. Par expérience, la majorité des sensations que l'on a sont directement reliées à notre pensée. Le but de l'éducation c'est de changer cette pensée pour atténuer les souffrances de trois fois rien de la vie quotidienne, car tout le monde souffre, faut juste avoir un mental fort. Après, par rapport à toi, je dirais que c'est prématuré de chercher quelqu'un car tu perdrais un peu de ta jeunesse et de ta créativité. Je pense que ca pourrait te couper les ailes, te retenir à des endroits où tu n'appartiens pas.<br /> <br /> Après, il faut parfois se laisser convaincre de temps en temps... Je pense pas dire que des bêtises non plus.
F
Maixent, est-ce que parce que ce n'est qu'une mauvaise passe dans l'absolu, on en est moins "malheureux"? Est-ce que le fait de savoir que certains aussi souffre retire à notre souffrance? Est-ce que se dire qu'il y a "forcément" des gens autours de nous nous enlève le sentiment d'être pourtant seul, et est-ce que le fait d'avoir été abandonné de tous nous empêche forcément de se sentir vivant?<br /> Je pense que la solitude, la souffrance, ces choses, sont des choses que oui, on regardera différemment plus tard. Est-ce que pour autant on ne les ressent pas?<br /> Tu dis que les plus seuls et souffrant sont parfois ceux qui ont l'air les plus heureux. Justement. Ils sont pourtant entouré, ils rient ils jouent, en public, mais cela ne les empêche pas pour autant d'être seul.<br /> Se sentir seul sans l'être, se sentir souffrant alors qu'on est pas le plus démuni, se sentir malheureux sans être le plus à plaindre, cela nous enlève-t-il la capacité à ressentir ces sentiments — et à les exprimer— ?<br /> Dans ce cas, il n'y a que le plus seul des hommes sur terre qui peut se plaindre d'être seul, mais personne n'est là pour l'entendre.<br /> Il n'y a que le plus souffrant des hommes pour se plaindre de la douleur, et les autres doivent donc se taire et être bien dans leur peau et leur tête.<br /> Il n'y a que le plus malheureux des hommes qui a le droit de s'en plaindre, et les autres n'ont qu'à être heureux, en se disant qu'il y a pire.<br /> <br /> Non, je ne pense pas que ça fonctionne comme ça. Je pense quand même avoir le droit de me sentir parfois seul et mal dans ma peau. Et même si ça passe, je l'ai quand même ressentit. Ce n'est pas négligeable. Pour moi.
La Flamelosphère
Publicité
La Flamelosphère
Archives
Publicité