"Recto video...
... et spectaro verso. "(Saint Augustin - La Cité de Dieu)
Voilà encore quelque chose qui ne finira pas ici, mais dans le carnet noir. Car mes couleurs ont été inhibées.
Ces dans ces soirées là, quand on relis tout, quand on sait qu'une autre vie va reprendre le dessus sur l'actuelle, quand on s'attendait à un passage aussi tranquille que la mort dans le sommeil et qu'on nous braque la lumière et le miroir dans la pupille qu'on est aveuglé par la puissance de la vérité.
Ces dans des soirées comme celle-ci qu'on se rend compte qu'on a mis quelqu'un de cher dans la positions qu'on aurait souhaité le moins du monde à notre pire ennemi.
Dans ces moments qu'on se rend compte qu'on est bien égoiste. Pas qu'on le constate froidement par le plaisir de le dire, et de se sentir enorgueilli d'une espèce de fausse modestie qui ne cache rien d'autre qu'une vanité honteuse.
Mais qu'on s'en rend compte.
Combien de fois est-elle venue ici? Combien de fois a-t-elle lu tout ce que je disais? Combien de fois m'a-t-elle "vu" écrire sur d'autres qu'elle avec des sentiments qu'elle aurait peut-être voulu voir dirigés vers sa personne?
Combien de soirée j'ai passé à me confier à elle, à lui avouer tout ce que j'avais sur le coeur, comment certaines m'avaient mis en pièces, combien d'autres me manquaient, combien j'avais de remords envers quelques unes...?
C'est un supplice du coeur qui le lacère sans jamais grande effusions de sang, mais toujours avec beaucoup de douleurs. Des blessures suitante que j'ai toujours redouté. Et arrivé là, c'était moi, le bourreau...
Elle me dit qu'elle veut maintenant prendre ses distances, ce que je n'ai pas voulu.
Elle dit qu'elle veut oublier complètement ce qu'elle ressent pour moi, et revenir en tant qu'amie.
Elle dit qu'elle ne veut plus reprendre contact avec moi jusqu'à ce que cela soit fait. Perte que je n'ai pas voulue.
Elle dit qu'elle ne veut pas que je la contacte de mon propre chef. Ce que j'avais l'intention de faire, bêtement.
Est-ce d'ailleurs bien sage d'écrire cela ici, puisqu'elle peut y venir? Quoique ne viendra-t-elle plus, si elle veut m'oublier...
Je commence enfin à comprendre qu'on est pas toujours le plus malheureux. Que ça n'enlève rien forcément à la douleur qu'on ressent, mais que ce n'est pas parce qu'on souffre qu'on ne fait pas mal.
"Ce n'est pas souvent qu'on souffre de maux visibles
Les douleurs tendres prennent les secrets pour cibles" — Note du 30/01/09, 7:36am
Je ne reçois dans le fond qu'une punition justifiée pour ce que j'ai fait de mal. La justice, dans le fond, n'appartient pas au destin, ni à l'Homme.
La Justice appartient à la Femme, car elle est la seule à savoir la rendre.
Tout ce qu'il me reste à espérer, c'est que mes bétises ne m'ont pas faites perdre une amie chère.