Parfum
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Si peu à dire...
Je sature... Je crois que j'ai atteint une limite.
La limite qui sépare le commun des mortels du poète qui vit dans l'infini.
Et je n'arrive pas à la franchir.
Quelque soit la dureté du sentiment, l'intensité du choc, l'ouverture des sens, la complexité du concept, l'indicible de la chose, le poète, saurait toujours contourner les barrières du langage.
Le poète est vraiment de ces enfant joyeux qui se soucient si peu des barrière définissant le pré dans lequel les moutons-mots paissent tranquillement... Le poète s'en fiche bien, et contourne, saute la barrière, ouvre le chemin au moutons et rit grassement de voir le berger courir après les moutons qui toutes leur vie ont rêvé de s'échapper de l'enclos...
Ou peut-être le poète est-il le traducteur ultime. Celui qui comprit que le mot en lui même ne définissait rien, mais seulement le rapport entre les mots... Il distille avec minutie, grâce et art chaque son, chaque note, chaque lettre, et n'en garde que l'esprit... Du poème il en fait le parfum, de la musique il en fait un spiritueux...
Et moi, me voilà... Trop petit pour sauter la barrière, les mains trop fragiles pour escalader le barbelé, trop ignorant pour tirer des mots tous l'éther qui fait l'art de parler... Moi, je m'arrête à ce stade où les sensations, les souvenirs, les sentiments, les choses, les idées, les concepts, les rien et les tous, l'esprit, tout ça... Je m'arrête à ce moment où tout est trop fort et trop puissant, où il n'y a plus de soupape assez efficace, pour exprimer ce que j'ai ressenti.
Et ainsi, intérieurement, j'explose...
Elle avait le même parfum que Lise...