C'est bien sûr. Le chat dans la boite...
Découvrez Ludwig van Beethoven!
Bon sang de bon dieu de mince...
C'est fou comme une simple adresse internet, une simple url, un simple site ou blog, un simple enchainement d'informations en base deux réduites à "le courant pass/le courant ne passe pas", peu vous faire découvrir quelqu'un, ou vous faire changer d'avis à propos d'un autre...
C'est fou aussi comme l'être humain est fourbe et bien caché d'un côté, aveugle et débile de l'autre, toujours égal à lui même...
Bon dieu...
On est amoureux, depuis un bout de temps, en plus... Réellement, je veux dire. On s'y jette corps et âme parce que c'est ça vivre, c'est ça être vivant, c'est souffrir, pourvu que ce soit beau, c'est avoir mal, pourvu que la raison en vaille la chandelle, pourvu qu'il y ai un but, peu importe si la finalité est satisfaisante ou pas... Vivre, c'est aimer, aimer, c'est vivre et mourir à la fois... C'est mourir mille fois pour n'attendre qu'une seule résurrection...
On sait bien qu'on ne sait pas vraiment qui est la personne, on tente de se persuader qu'on la connait par coeur, sur le bout des doigts, on essaie de se dire qu'on peut prévoir ses réaction, qu'elle est géniale, exceptionnelle (ce qui à nos yeux n'est pas tout à fait faux...), superbe, surtout très belle, si belle, ma parole, si belle...
Et à force de se persuader qu'on connait sans vraiment connaitre la personne, à force de ne pas connaitre et d'échaffauder ses hypothèses et ses espoirs sur une image pour qui on se tue à chaque seconde pourvu qu'elle vous regarde, avec ses yeux si profond... A force de jouer sur l'image, sur le miroitement avec lequel elle vous éblouit on devient aveugle... Quand on joue au Pygmalion amoureux d'une statue dont chaque courbe vous met à genoux, on récolte la froideur du marbre, quand on se rend compte qu'en fait...
Qu'en fait, ce n'est qu'une parmis d'autre. Si ordinaire, en fait. Si, si... Si tout le monde. Est-ce un mal que d'être comme les autres? Non, je ne pense pas, ce n'est pas un mal d'être en soit... Je ne pense pas, en tout cas, contrairement à un religion que je ne mentionne, qu'exister c'est déjà souiller son âme... Plutôt l'entraver. Mais, bon sang...
De toute façon, ça faisait un moment que je me posais des questions, c'est vrai... Que sais-je d'elle en fait? Comment puis-je posséder un sentiment si fort, que je sens si vrai, si "lui", à partir seulement de l'image que je me suis fait d'elle... Pygmalion, un Pygmalion, un Narcisse tombé amoureux du reflet de la belle et non du siens, un simple homme tombé amoureux de cette image en trois dimensions, animée, parfumée, brillante, qui se meut près de lui...
Bon sang, pourtant, elle a beau être si ordinaire, pourquoi?
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Bon, on se calme... Ton discours n'est plus très clair, là... Tu t'aperçois enfin de ce que tu as toujours voulu exprimer, tu te retoruve face à cette limite matérielle et entravante, gênante, qu'est ton corps... Tu t'apperçois de ce que tu as toujorus avancé : que indubitablement, de toute façon, en écrivant, tu va souiller, pervertir, dénaturer, salir et encrâsser tes pensée en tentant de les retranscrires dans le monde matérielle...
Les Pensées.
Elles qui traversent ta tête plus vite que n'importe quelle lumière ne frappent ton oeil, avec plus d'éphémère qu'une collision de particule, avec plus d'aléatoire qu'une superposition d'états...
Elles qui s'expriment dans des dimensions qui ne se résument pas à 4, elles pour qui la hauteur, la longueur, la profondeur et le temps ne suffisent plus...
Elles qui sont la sinesthésie pure et simple, limpide, l'air sucré ou amer des Territoires, elles qui sont l'essence de tout et le produit de rien, elles qui sont le distillat de toute la Création, le sirop de toutes les Connaissances, la chlorophyle de toutes les étoiles, le matériel de toute les bulles d'univers...
Elles qui sont la lumière de la Caverne, et toi, en tentant vainement d'écrire ce qui ne se traduit pas, de structurer ce qui possède le plus systématique de tous les chaos, en essayant de retranscrire à travers ce qui se voit quelque chose qui ne fait pas que se voir, mais se sent, se goûte, de respire, s'apprécie, se déguste, se délecte, s'entend, se calme, se réjoui, s'emporte et finalement explose en étincelles psychédélique dans le cerveau entier...
Mon pauvre ami, Baptiste, tu es complètement fou, n'est-ce pas, de tenter d'écrire le sentiment?
Et maintenant, tu t'aperçois plus que jamais que ton corps est l'entrave à ton esprit, n'est-ce pas? Et pourtant, il est partie intégrante de toi, et sans ton corps, tu ne serais plus ce que tu es, parce que la reflexion est issue de la souffrance, du désir d'avancer hors de ce corps... Sans ce corps, jamais tu ne te poserai de question, parce que toi même essence, toi même sirop, toi même matière cristaline et pure de toutes les dimensions, si tu n'était qu'une conscience, mon enfant, si tu n'avais plus de corps... Tu serais partout et ailleur à la fois, tu existerait sur tout les états de tous les univers, et tu n'aurais plus rien à apprendre, parce que bien savant est celui qui est à tout les endroits à tous les temps et pourtant toujours là au même moment...
Repense au chat dans la boîte, Baptiste... Ce chat, dans la boîte que tu croyais entendre miauler jusqu'à sa mort, griffant le bois pour tenter de se frayer un passage, les griffes ensanglantée... Le Chat de Schrödinger, Baptiste... Celui qui est mrot et vivant à la fois, pourvu qu'on ouvre pas la boîte...
Car c'est bien là le Chat, ton âme, ton esprit, "deine Seele", "your Soul", waché Mnénié"... Ce chat qui vit dans sa boite, et qui veut toujours en sortir, toujours aller plus loin, lui qui est enfermé dans la matriochka des dimensions... Et toi, ton environnement, ton monde, tout... Toi, en essayant d'écrire ce que sont tes pensée, tes sentiments, alors que le Chat existe sur tous les états, alors que ton chat et dans la plus pure et la plus complète de ses superpostition, à la fois mort et vivant, à la fois partout et ailleurs...
Alors que tes pensées, dans la boîte qu'est ta tête, existe toutes comme l'essence pure et cristalline de ce que tu es, toi, tu veux ouvrir la boite, et les forcer à exister... Tu les forces à être quelque part, sous une certaines forme, organisée d'une certaine façon... Et pour un endroit où tu tente en vain de les exprimer, pour une formule où tu les réunies, pour un support auquel tu les confies, toutes ces infinités d'autre endroit où elles étaient, elle ne peuvent plus y être, parce que, comme le dit la physique quantique : "Ouvrir la boîte du Chat de Schrödinger, c'est découvrir si il est mort ou vivant, et du point de vue de la quantique, c'est forcer le chat mort et vivant à la fois, à être soit mort, soit vivant..."
Et ben vas-y... Continue d'ouvrir toutes ces boites, continus à forcer toutes tes penser à être ici et pas partout ailleurs, à exister sous cette forme, et pas sous toutes les autres...
Dans la boite de ta tête, elles étaient si bien, à exister, vraiment, pleines, complètes, entière, epanouies jusqu'au maximum des infinis...
Et toi, Baptiste, pauvre fou, tu veux forcer les pensées à être mortes ou vivantes?
Mon pauvre ami, Baptiste, tu es complètement fou, n'est-ce pas, de tenter d'écrire le sentiment?
Rappelles toi le Chat dans la boîte...
Tableau : L'énigme du désir : ma mère, ma mère, ma mère...- Salvador Dali...
=> Voir aussi ici ... C'est un très beau tableau...