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La Flamelosphère
30 août 2008

And I'll smile and I'll learn to pretend...


Découvrez Dream Theater!

thefountain

 


  Voilà.
    Nous somme le Trentième jour du huitième mois dit celui d'Auguste de la deux-mille-huitième année de l'ère grégorienne.
    Nous somme un jour de Saturne, dieu du Temps... Douce ironie, hein? Dans deux jours, je pars dans mon fichus internat, mais évidemment, je crois que cela ne vous atteint pas plus que cela, ce qui est d'ailleurs tout à fait logique...
    Douce ironie, car même si cette date fut très relative et changeant, c'était l'échéance que je m'étais donné pour bien des choses...

    Échéance pour terminer mon roman. J'avais promis à Adrien qu'il aurait le droit de me mettre une superbe droite si je ne l'avais pas fait. Très bien, "Le Prince de Rien" n'est même pas commencé... Adrien fut gentil, il comprit que 1) mon opération me faisait souffrir de la machoire; 2) que son amitié lui refusait un acte aussi ridicule.

    Échéance pour terminer au moins 10 compos, de quoi consister une démo. Je dois en avoir à peine la moitié, dont peut-être seulement trois réellement finie. De toute façon, quand le logiciel d'écriture musicale resemble à un musicien fatigué dont les parties ne s'accordent pas, ça décourage... Dommage, j'en ai beaucoup en tête. En récapitulant, j'ai "Phoenix & Diamonds", "Bluebird Music Box", "Shoot'em up", "Run", "Ghosts" de finis, "Alois", "Schrödinger Cat", "Alice Liddel", "Stormbringer" et "May 20th" en préparation... Encore à rater.

    Dernière échéance, celle de dire ce que j'avais sur le coeur. A quelqu'un en tout particulier. Je ne suis même pas sûre qu'elle se reconnaisse si un jour elle passe par ces murs froids et lugubres comme des armoiries teutonnes, pleurant tout le sable de la tristesse et hurlant tout l'or de la vertu qui se perd... Oui, vous ne saviez pas? Alors que la France privilègia dans ses armoiries l'Or des Rois et l'Azur du Christ (rappelons que la France, en héraldique, est d'azur à trois fleur de lys d'or ), les blasons germains jouent beaucoup sur deux émaux et un métal : le Sable (noir) de Tristesse et Mélancolie, les Gueules (rouge) de Force et de Passion, l'Or de la Vertu... Au fond, je me suis toujours senti comme ces grandes cathédrales Allemandes, toutes en ciselure gothique (attention, le style achitectural, pas le truc tout en noir machin tout ça...) et finesse de marbre... L'Allemagne de Goethe, voilà où j'appartient...
    Je fermerai cette parenthèse improvisée en disant que l'Or et le Sable sont les couleur de ce site, parce qu'elle sont à la fois la Tristesse et la Mélancolie du Coeur, liée à l'Or de l'Honneur et à toutes ces vieilles vertues qui n'existent plus de nos jours mais auxquelles je tente encore de croire, en vain...

    Je disais donc qu'en particulier, je m'était fixée cette date comme celle où "je lui aurait dit combien je l'aime, ou ce sera jamais". Encore un raté, hein? Je me refusais de le faire par sms, mail ou téléphone, par grandeur de coeur, par honneur, furieux de me cacher derrière un appareil... J'aurais voulu tout lui dire à nu, complètement désemparé, loin de cette arme qu'est l'écrit, symboles idéaux derrière lesquels les sentiments sont bien à l'abri à travers temps et espaces... J'ai toujours eu plus de faciliter à m'exprimer à l'écrit. A l'écrit, on ne bégaie pas, on n'hésite pas, on ne sanglote pas, on ne hoquette pas, on n'etouffe pas une strangulation terrible de notre coeur qui se tord de douleur et hurle son nom (Grâce! Grâce! Car c'est de la Grâce, c'est de Hannah que vient son prénom.. Hannah, la Grâce, en hébreu) à chaque fois que l'on pense à elle. A l'écrit, on ne sue pas, on est pas pétrifié de terreur. A l'écrit, on est bien sagement cachés derrière le papier et l'encre.
    A l'écrit, on est comme Christian qui use de Cyrano. Le papier se chiffone, l'encre s'efface, et la lettre en devient laide, hideuse, affublée d'une mochetée horrible, tellement elle exprime mille fois mieux les sentiments qu'on ne le saurait faire à travers nos paroles.

    Non, c'était la voix chevrottante, trébuchante sur les mots qu'il fallait prononcer mais qui ne sortait pas, c'était l'oeil réprimant la larme, c'était le nez se fermant à son parfum pour ne pas en souffrir, c'était la langue sèche que ma tête et mon coeur soit tout entiers envoutés par elle, c'était mes oreilles rougies par la peur et la timidité, c'était le ventre noué de cette sensation de tomber infiniment dans le vide de ses yeux immenses et noirs, aussi noirs que ses cheveux, c'était la pupille éblouie par le soleil qui se dégage de sa peau...
    Oui, c'était faible et l'âme à nue et le coeur à découvert, c'était à ses pieds et amoureux que j'aurai voulu tout lui dire, c'était l'âme et les sentiments tout offert en sacrifice à son regard de feu et à sa voix comme mille rasoirs courant sur la peau, que j'aurais voulu lui dire que lorsque j'étais rentré dans ce théâtre le 20 mai 2007, lorsque que je prenais immédiatement un ami à part pour lui dire que cette fille avec ce haut orangé et ces cheveux si noirs, cette fille là venait de me laisser pantois, qu'il fallait absolument que je lui parle et que je la connaisse; lorsque je passais le restant de cette soirée avec elle, et finalement la quittait, en sortant du théâtre, avec son numéros comme un trésor resplendissant, l'âme en peine, le coeur en émoi; que lorsque ce 20 mai 2007 arriva, je commençait  à l'aimer comme il ne m'était pas arrivé depuis longtemps d'aimer quelqu'un.

    Et ce à travers tout ce temps, depuis plus d'un an maintenant... Ce soir là, il reste gravé dans ma mémoire, indéniablement. Et toutes les choses qui arrivèrent par la suite.

    Neuf appels en absence immédiatement après ("Neufs appels en absence? Waoow!" ).
    Un samedi après midi avec un mariage ("Je trouve ça tellement beau, une robe de mariée..." ), une imitation de chat ("Miaaaaaeoooww..." ), une visite d'une maison ("Non, là, tu ne rentre pas, c'est en bordel, ma chambre..." ), une kangoo jaune avec de la "mauvaise musique" ("J'aime pas la musique de mon père, il écoute que du jazz..." ), un contact innatendu et un regard de trop ("Arrête, j'aime pas quand on me regarde comme ça, ça me gêne..." ), des amies qui arrivent ("J'attend des amies, il faudrait que tu y aille..." ), un retour avec une envie de se cogner la tête sur tous les murs...
    Un bal masqué auquel je n'ai pas assisté, mais où l'on ma dit que la robe de mariée, finalement, elle l'avait portée ("Oh non, qui est-ce qui te l'a dit? Je parie que c'est Maxime..." ).
    Un avoeu à demi-mot et une promesse aussi futile que celles que l'on fait à 15 ans ("Si c'est bien la fille à laquelle je pense, perd pas espoir, tu partage au moins la musique en passion avec elle, tu sais, ma passion pour la musique, peu de gens la comprennent..." ).
    Un an à la regarder chanter, une heure par semaine, à 2 mètre de moi, à chaque fois toujours plus belle ("I send an SOS to the world..." ).
    Un concert superbe au lycée ("Can't stop..." ).
    Un autre inoubliable à Rouen ("Je dis Aime..." ).

    Rien de tout cela ne lui a été dit...
    Lâcheté.
    Peur.
    "Rival", si jamais on considère qu'un jour j'ai été "dans la course" (expression détestable...)
    Pessimisme.
    Défaitisme.
    Réalisme.
    Peur.
    Lâcheté...
    Peur...
    Peur...
    Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne rien pouvoir formuler, peur du ridicule devant elle, peur d'être pathétique, peur de ne pas lui plaire, peur d'être face à la réalité, peur d'aimer...

    Timidité. Je n'ai jamais osé, je n'ai jamais osé...

    Est-ce que je suis trop fleur bleue? Est-ce aujourd'hui un défaut d'aimer au point de ne pas vraiment l'avouer? Est-ce grave de nos jours d'aimer passionément si tôt? Est-ce fatal d'être romantique dans une époque où cela n'existe plus, ou si peu?

    Je suis complètement cinglé...

    C'est clair... Je suis absolument dingue, fou, timbré, fou, secoué, agité, givré, j'ai les fils qui se touchent, les plombs qui sautent, les fusibles qui grille, les durites qui pètent, les soupapes qui partent en fumée...

    Je n'arrive plus à évacuer qu'en écrivant...

    De toute façon, si elle le savait, regardez moi... Je suis pathétiquement fou... Peut-on aimer quelqu'un par pitié? Peut-on aimer quelqu'un d'aussi potoyablement sensible? D'aussi pitoyablement tragique? Pitoyablement timide?

    Pitoyablement pitoyable?


    On a beau tenter de se forger la plus dure des carapaces, on a beau tenter d'ériger un mur entre soit et le monde autour, on a beau tenter se fondre une armure resistante de mots, de connaissances, de refléxion...

    Je ne suis qu'un Tortue : derrière la plus dure des carapace, c'est là que se cache le plus vulnérable des coeurs...

    Je suis toujorus aussi pitoyable.

    J'aurais tellement aimé pouvoir lui dire tout ça d'une façon plus pure, mille fois plus belle, j'aurais tellement voulu lui crier à travers des sens que les humains n'ont pas, j'aurais tellement aimé lui transmettre mes idées et mes pensées sous la forme la plus originelle, la plus pure, celle qui fait la plus merveilleuse des poésies, cette formes qui n'est entravées ni par les mots ni par le langage ni par le matérielle, j'aurais aimé lui dire à travers la simple pensée totale et sentimentale, aérienne, pure, distillées, quintescente, celle qui n'est pas un simulacre d'elle même...
    J'aurais tellement aimé que ce fut plus facile, et que je fus quelqu'un de meilleur...

    Mais maintenant que je m'en vais, c'est trop tard.

    Grâce...

    J'aurais aimé lui dire avec plus de Grâce...

Image : Extraite du film "The Fountain"

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Commentaires
S
Raaah mon p'tit Baptiste. J'ai envie de te dire qu'il n'est jamais trop tard et tu le sais ... On en a longuement discuté ... Saute !
E
Quoiiiiiiiii, tu pars en internat ????!!!!!! <br /> Hééééééééééééé mais tu reviens nous poster des messages malgré tout hein !?<br /> Je vais prendre mon mal en patience et je vais attendre.<br /> Finalement la tannière est à température ambiante ce dont je n'ai jamais douté. Par conséquent pas besoin de couverture mais juste d'un bon bouquin...<br /> A très vite.
E
Non, tu ne yeuyeutte pas de la touffe (tu l'avais pas dit celle là, fallait que je le note c'est une de mes expressions préférées!) *_-<br /> <br /> Quoi dire devant tant de... pfouuuuu j'ai pas les mots. Je suis presque jalouse (en toute amitié s'entend). Tant d'amour si joliement exprimé c'est de l'inespéré de nos jours.<br /> Une fois de plus tu me laisses sans voix et sache que c'est plutôt rare ce qui a le don de mettre mes sens en éveil et j'adore. <br /> Donc oui, je suis jalouse de ce que tu peux ressentir au fond de toi. Qu'on se comprenne bien, je suis jalouse d'un sentiment que je ne connais plus et que toi dans ta fougue tu exprimes admirablement bien. <br /> Oses. Fonce. Ne laisse jamais personne t'arrêter. Quitte à avoir mal autant savoir pourquoi. Je sais qu'actuellement je suis mal placée pour parler mais ça n'a pas toujours été le cas. <br /> Fais moi confiance, tu n'as rien à regretter mais tout à gagner.
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