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La Flamelosphère
6 août 2008

Rêves partis...

Découvrez Deep Purple!


siudmark25_ma_Siudmak_Vol6_Matter

          Comme ça fait quatre jours que je suis insomniaque, j'en ai profité un peu pour fouiller dans mes souvenirs les plus récents. Et je me suis aperçu, qu'à mon grand dam, je n'ai quasiment aucun souvenir de mes rêves. Quasiment.

          Le rêve qui, selon ma mémoire, cette putain droguée à l'overdose de prise de tête, semble être le plus vieux dont je me souvienne, je l'ai fait lorsque je devais avoir quatre ou cinq année. A l'époque, je n'était évidemment pas comme vous me voyez aujourd'hui : j'étais insouciant, je ne me posais absolument aucune question, j'avais la joie de vivre, aucun problème amoureux, et surtout, je gardais encore la lampe allumée avant de m'endormir, histoire d'éviter que le zombi à l'allure de bibendum Michelin usé comme un pneu brûlé ne vienne me déranger. Tout le monde le sait, ces espèce de monstre super puissant, capable d'échapper à tout contrôle, même le contrôle parental, capable de dévorer des enfants en une nuit sans laisser de traces, ayant la capacité de se rendre invisible dès qu'on le regarde; tout le monde le sait, ce genre de mutant extra-ordinaire n'a peur que d'une chose, la lumière. Quand j'y repense, je trouve cela presque aussi navrant que les cafards, qui eux, capable de résister à plusieurs décharges nucléaire et radio actives d'affilées, font moins les malin contre un talon de chaussure.
     Mais nous nous égarons (enfin, surtout moi, il faut l'avouer...). Je disais donc qu'à cette époque, j'avais, moi aussi, adhéré au culte Disney/Dessin animés, et mes deux préférés étaient "Charlie" (l'histoire d'un chiant au paradis qui redescend sur terre, il me semble, si si!) et "Basile, Détective Privé" (ne vous moquez pas...). Le rêves, ou plutôt le cauchemar, était tout simple : je m'était fait enlevé par Ratigan, le méchant rat de Basile, et dans un décor ressemblant au paradis de "Charlie", j'étais posé sur ses genoux, et je répondais "non" à je ne sais laquelle de ces question. Ce qui finit par l'agacer. Il se mit à hurler, tellement fort que je m'en réveillais.

    Voilà. Et maintenant, faisons un bond dans le temps (et l'espace, vu que j'étais en camping) de 11/12 ans et 500km. En gros, il y a deux semaines, à La Rochelle. J'ai fait deux rêves, deux nuits de suite, qui m'ont horriblement intrigué. Effrayé, un peu même, bien qu'ils n'e furent pas des cauchemars, en eux-même. Tellement que, chose inhabituel, je les ai notés sur un carnet qui trainait là dans mon sac, ce qui m'a pris une bonne partie de la nuit qui suivit ces deux rêves. Voilà ce que j'en ai noté, et je ne crois pas me souvenirs de plus (attention, écriture authentique, pardonnez les envolées lyriques et pathétique que l'on peut effectuer à 2h00 du mat') :

I

     Je dois bien avouer que ce doit être l'un des rares rêves dont je me souvienne, mais bien pire que cela, c'est sans nul doute le premier rêves qui m'omnubile à ce point. Pourquoi? Je n'en sais rien. Je n'en garde que quelques bribes, des haillons de nuage, des lanires lacérées d'une ceinture d'éther, mais quelques secondes isolées, c'est déjà mille fois plus que ce qu'il me reste des centaines et centaines (milliers?) de rêves que j'ai du faire dans m'a vie, et dont je ne garde qu'un seul souvenir : le fait de les avoirs fait. C'est bizarre comme parfois on sait qu'on a rêvé de quelque chose, mais malheureusement, Loi de Murphy, ou peut-être entraves spirituelles obligent, on ne garde aucun souvenir, et on ne sait sur quoi il portait. Par ailleurs, moi dont la plus grande peur est l'amnésie (celle de la mort mise à part), je suis heureux de me souvenir de quelque chose. Même si peu.

    Je me souviens d'une conversation avec des amis, tous avec des visages familiers que je ne saurais me rappeler à l'instant, tous assis sur un banc de pierre blanche, qui sans doute est celui de la cour de récréativité d'un établissement scolaire quelconque, à en juger par le brouhaha caractéristique qui s'en dégage. On blague, on rit (ou peut-être rit on avant de se justifier par une blague, qui sait?), on se taquine amicalement, et je me souviens d'une fille.
     Elle est mystérieuse : bien que je me souvienne d'un grand nombre de détailes à son propos, je ne me souviens pas de son visage exact. Pourtant, je me rappelle qu'elle était asiatique (Lise?), les yeux grands et marron et légèrement bridés et magnifiques (Lise?, la bouche aux lèvres charnues agréablement (Lise?), le teint doré (Lise?), les cheveux long jusque dans le dos, d'un noir de jais (Lise?). Dans ce rêve, mon cerveau m'indiquait que le scénario de cette nuit devait être que je ne la connaissais pas. Et pourtant, elle avait une odeur sucrée, à l'essence de rose (Lise?). Il me semble également qu'elle portait des vêtements jaunes et noirs, à la manière qu'on ces japonaise bizarroides d'oser une extravagance qui tient souvent au ridicule (n'en déplaise à la communauté rah-la-la-le-japon-c-trop-kikoolol-kawai-manga-tout-çaaaaaaaaa-viiiiii!), et, je crois, une salopette en jean par dessus le tout. Je discute avec elle, je la drague, un peu, la charme, la taquine. Je ne me souviens pas (ce que je hais cette formule) de sa voix.
     A un moment, elle s'en va, reviens avec un café qu'elle me tend de façon ostentatoire, m'invitant promptement à le boire. Elle me demande de soulever la cuillère qui, tel un PDG obèse dans son jaccuzzi Yves Saint-Laurent, paresse de faon amorphe contre le rebord du gobelet de carton, au tois quarts trempé dans l'infusion caféinée. Légèrement (mais pas trop) destabilisé par une telle demande, je bois le café sans la prendre en compte. Une fois finit, je découvre, au milieu du marc, les reste d'un sucre en forme de coeur (restes assez nombreux pour que le coeur soit identifiable de façon formelle).Elle ne me blâme pas de ne pas lui avoir obéit, en riant. Pour toute réponse, je me lève en souriant, le coeur palpitant comme à mes premiers amours, j'approche mes lèvres des siennes, elle m'embrasse, tandis que je ferme les yeux, pour savourer ce moment. J'ai l'impression que sa bouche est minuscule, que sa langue est comme celle des chats : petite, frétillantes, râpeuse.
     Ellipse. Est-ce parce que j'ai oublié ce qu'il y avait entre deux, où était-ce réellement prévu dans le scénario de ce rêves? Dieu seul, si il existe, le sait.
     Je suis dans un endroit qui ressemble fortement au CDI de mon lycée, mais dans une architecture proche de celui de mon collège. La pièce est toutefois deux fois plus immense. Les murs sont de béton, le sol est un parquet brun très ciré; le bois rouge me fait penser à l'acajou, mais à vrai dire, je n'ai jamais vu (ou retenu) la couleur du bois d'acajou. J'avais juste l'impression que ce bois rouge était de l'acajou. Par dessus, pour éviter de le rayer, un grand tapis rouge à frange, brodé d'or.
     Elle joue à cache cache avec mois, parmis les rayons remplis de livre dont je reconnais les couleurs des bordures, sans pour autant me rappeller les tîtres. Je finis par la rejoindre et l'attrapper, dans un petit moment de tendresse amoureuse. Nous repartons, et elle rencontre quelqu'un, qui semble être l'un de ses ex-copains, assis avec un de ses amis (qui?). Cet "ex", d'ailleurs, n'est nul autre que quelqu'un que je connais, un ami plus ou moins proche. Une vive discussion s'engage entre eux, et l'un (lequel, je ne me rappelle plus...) dit à l'autre (voir parenthèse précédente) qu'il l'amait d'un amour sincère, bien que le second semble dédaigner cette déclaration, tandis que le premier parle avec tragique et douleurs cardio-spirituelle. Nous repartons, et je me sens comme un bibelot : inutile et poussiéreux, de trop, un cheveux dans la soupe, un pavé chez les étudiants, qu'il faut jeter au plus vite, qu'on ne garde que par respect pour quelque chose qui peut-être tout sauf ce bibelot...
     Nouvelle ellipse.
     Beaucoup moins de détails pour cette dernière partie du rêve. Je me souviens juste de m'enfuir rapidement de chez elle avec son aide, moi en robe de chambre (oO?!), comme un amant ayant rendu une visite nocturne clandestine cahcée aux parents, s'étant subrepticement introduit par fenêtre ou balcon pour s'adonner au coït nocturne entremêlé (ou non) de sentiments. Nous rions tous les deux, il fait jour, cela doit être tôt le matin, vu la position du soleil. Avant que le portail (Lise?) se referme sur elle (Anais?), elle me donne un baiser très doux et très tendre, mais horriblement furtif, bien que suave et sucré. Je rentre chez moi, dans un état léthargique, ivre, craignant de me faire attrapper par mes parents, hors de chez moi, un lendemain matin où je n'étais censé sortir. Loi de Murphy oblige, je me fais attrapper. Mon père, qui arrose les plantes en robe de chambre (aussi...) ne semble pourtant pas étonné de me voir.
     Je me réveille.
     Ce soir, je t'attendrai, je veux en savoir plus. A quoi est-ce qu'il rimait, ce rêve, sapristi? Toute la journée, tu as occupé mon esprit, et je n'ai fait, entre deux interlude sur ma vieille guitare, que me poser des question sur la nuit que nous venons de passer...
     Je crois que je deviens :

A - Fou
B - Fou
C - Cinglé
D - Obi-Wan-Kenobi

     Notre dernier mot?"

    Voilà. Cela, c'était le premier rêve. Oui, seulement le premier. Oui, d'accord, ce rêve parait horriblement vraisemblable? Pas pour moi... Il remue tout un tas de ciment que j'avais espéré laisser se durcir depuis maintenant deux ans et demi, et pourtant... Il est venu tout remuer, tout chambouler. Vous aurez peut-être remarqué les nombreuses références à une certaine Lise... Pour ce qui me connaissent bien (et qui ne doivent d'ailleurs jamais lire ce site... Tant mieux.), vous savez qui est Lise, je ne vous la présente plus. Mon premier grand amour, un vrai, aussi court qu'il fut, aussi violent que fut mon rejet, cette idylle reste pour moi la première vraie et unique que j'ai vécu... Beaucoup de douleur, beaucoup de difficulté à oublier tout ça, et ce rêve à la con jette une pierre dans la marre...
    Mais s'il n'y avait que ça. Car voici le second rêve :

II

    Déchirure - Envie.
      J'ai tout d'abord rêvé plus qu'étrangement à Lise : dans nombre de symboles qui me la rappelle : les CDI et l'ambiance scolaire me rappellent ma seconde, où je l'ai connu, mais également son collège, où elle était encore, à l'époque. Il faut avouer que deux ans nous séparaient. Et pour moi, qui dit collège dit souvent mauvais souvenirs. Son délaissement me remémore à la fois la rupture douloureuse d'avec elle, et la mise à l'écart qui m'était infligée à cette époque de ma vie.
    Pour moi, c'était un rêve de Déchirure : déchirure mentale, déchirure de personalité, car je me cherchais beaucoup, sans savoir vraiment qui j'étais ou devais être (mais le sais-je aujourd'hui?), déchirures physique, déchirure amoureuse, déchirure morale... Déchirure.
 
    La nuit dernière, c'est à dire la nuit qui suivir le rêve de Déchirure, dans un songe aussi bizarre que le premier, c'est Anais qui à chaque élément s'introduisait entre mes neurones. Le voici : alors que je suis dans une fête à fort taux d'éthanol, dans ma chambre, avec de nombreux amis, nous entendons les hurlements triviaux et l'écho particulier d'une scène musicale de plein air. Nous décidons donc de nous y rendre. Apparemment, il semble que simplement desendre les escalier de mon modeste pavillon pour attérir au premier rang d'une fosse dans une salle qui ressemble au zénith - il semblerait en effet que celà soit habituel, à en juger par l'absence de surprise sur le visage de mes camarades. Les lumières sont rouges, très rouge, rouge sang, rouge partout, partout du rouge et encore du rouge. Sur scène, un homme en Dockside et ciré jaune doré chante, avec une voix ressemblant fort à celle de Renaud, "C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme, tintintinn..." Alors qu'un rat ronge un câble électrique tout près de moi, je vire ce dernier.
    C'est alors qu'apparait une sublime jeune fille, aux aspects légèrement méditerranéens/maghrebins, aux grands yeux noisettes et aux cheveux et longs et bouclés réunis en un chignon adorable, débardeur violet profond (aussi profond que la gorge qu'il cache, a vrai dire) accompagné d'une espèce de boléro blanc à manches longues et s'attachant sur le devant, comme il est de mode de nos jours; jean moulant ses formes parfaites, légers décolleté qui me laisse admirer ses appâts... Et pourtant, ce n'est pas Anais. Elle m'entoure langoureusement de ses bras, se colle contre moi : sa poitrine, contre mon dos, est tiède et moelleuse, réconfortante, désirable. Elle me chuchotte, la voie légèrement aguichante : "Tu sais que tu nous as tous sauvés, toi?" Elle me regarde dans les yeux, avance ses lèvres qui viennent, à mon grand dam, mon ô combien grand regret, se coller uniquement contre ma joue gauche.
   
     La musique, le concert, les amis, l'alcool, cette occasion manquée, la fille en elle même, tout me fais penser à Anais. Anais, Anais, Anais, toujours et encore toi, Anais. Et quand bien mêmes tu saurais que tu ne saurais pas tout à fait. Tu ne sauras jamais tout à fait, parce que ce qu'il faut savoir, il ne s'exprime ni dans les mots, ni dans les gestes, ni dans les actes, ni dans les sens, ni même dans les pensées... Ce qu'il faudrait que tu sache, ça ne s'exprime pas. On le sait, ou pas... Et quand bien même tu ne le saurais, tu ne le saurais pas.
    Ce rêve, c'était celui de l'Envie : l'Envie d'Elle, l'Envie de fête, l'Envie de solitude, aussi, l'Envie de souffrance idiote, l'Envie d'arrêter les excès, l'Envie de calme, l'Envie de remonter sur scène, l'Envie d'être aimé, l'Envie d'être un artiste, l'Envie de tout, l'Envie de rien, l'Envie d'Elle... Envie.

     Mes rêves aborderaient-ils tous les amours vécu ou viables (à la fois dans le sens où l'on peu y survivre, et où l'on peut les vivre, aussi) ? J'ai tout d'abord rêvé de Déchirure, cet amour commencé, puis finit, arraché à mon rêve comme on arrache le bonheur de nos mains. Puis j'ai rêvé de l'amour dont j'avais envie, celui que je voulais vivre, celuis que je désire plus que tout, cette Envie. Mon prochain rêves concernera-t-il l'amour qu'on me porte et que j'ignore, après celui que je porte ignorés de son objets, et celui qui fut porté, puis lâchés dans les abîmes? Ou sera-ce peut-être l'amour que je porte sans le savoir?
   Il semble bien qu'après la Déchirure et l'Envie, ce soit l'Ignorance qui m'attende bientôt.
   Déchirure - Envie - Ignorance.
   Cela ressemble à une trinité de Fantasy. Des armes ou morceaux d'armes, créés par amour, pour l'amour, contre l'amour ? Une idée à creuser, peut-être, sur le thème de la Croiselune...
    Déchirure.
    Envie.
    Ignorance."

   A noter que le rêve d'ignorance n'est jamais arrivé.
    Ou peut-être l'ai-je rêvé, et oublié, comme il m'arrive souvent.
    Après avoir été arraché à un rêve, après avoir désiré un rêve...
    ...Peut-être ignore-je ce troisième rêve de... l'Ignorance.

Tableau : Matter - Wojteck Siudmak

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