Mythomanie, Schyzophrénie paranoïaque et Trous de Mémoire
Peut-on vraiment faire confiance à sa mémoire?
C'est la question que je me pose en ce moment même. Après avoir lu plusieurs bouquin assez inquiètant à ce niveau (1984 de Welles, Hors de moi de Van Cauwelaert) et avoir moi même écrit une nouvelle à ce sujet (très originalement appelée Souvenirs, souvenirs, mêmes si je ne suis pas fan de Johnny Hallyday), cette affaire me préoccupe, et m'inquiète de plus en plus, dans la mesure où je ne sais même plus vraiment si je peut faire confiance à ce que je sais.
Il m'arrive parfois de subir des revers de fortune, tout le monde en subit. La vie ne serait pas interessante à vivre si elle était rose bonbon tachetée bleu ciel. Mais souvent, je me dit que cela aurait pu se passer autrement, que certains détails, infimes, aurait tout changé. Parfois, je me dit aussi que ç'aurait pu être pire. Je me repasse les scène telles qu'elles auraient pu être si ces détails avaient changé.
Vous me direz que ceci est normal : la frustration, le découragement, le moral bas, tout le monde s'immagine comment ç'aurait été. Avec des "si", on mettrait Paris en bouteille.
Mais je ne pense pas que beaucoup se repassent ce film tellement de fois qu'au final, ils finissent par accepter ces détails, les admettre en tant que réalité au même titre que le clavier grâce auquel je vous parle de tout ça. J'en viens à croire que ça c'est passé ainsi, alors que, objectivement, ce n'ets pas le cas.
Ce sont des sensations difficiles à définir. Il faudrait un exemple. Je vous en fournit un simple :
Lors d'un concert, j'avait réussit à récupérer un mediator, ces triangles de plastique dont les guitariste (ou bassiste, dans ce cas ci) se servent pour gratter leur cordes. Le bassiste l'avait lancé à la fin dun morcxeau, par chance, je l'avait attrapé au vol, m'écrasant les intestins sur la barrière de sécurité par la même occasion. Revenu, je racontait d'abord à mes amis ce que les témoins aurait appelé la réalité : il avait finit de jouer, il l'avait lancé, je l'avait attrapé. Point final.
Puis, instinctivement, je me suis mit à rajouter des détails, pour glorifier la légende, si on peut dire : j'avais tout d'abord dit qu'il me l'avait donné de main à main, puis qu'il m'avait fait un clin d'oeil. J'ai même dit qu'il me l'avait donné après le concert, alors qu'il rentrait dans le bus de tournée.
Evidemment, cela n'était pas la réalité. Ce n'était que les extravagance d'un ado qui veut avoir l'air bien.
Beaucoup font ceci, à cet âge. On essaie d'impressionner, de se mettre en valeur. CE ne sotn aps des mensonges graves, ce sont des petits riens sans importance ni conséquences majeures. Des élugubrations de petit branleur, entre autre.
Mais l'inquiètant et que je m'était mit à y croire. C'était devenu pour moi la seule et unique réalité, et j'y croyait comme j'aurait pu croire que oui, hier soir j'ai mangé une pomme au four. Cela était normal. C'était tout simplement la vérité, parce que j'en avait le souvenir exact et distinct, j'était même capable de me rappeler les paroles qu'il n'avait jamais prononcé.
C'est ce qu'on appelle la mythomanie : la maladie de mentir, et de croiré à ses mensonges. LE mythomane peut dire que 2 + 2= 5, et s'en persuader lui même à un tel point qu'il n'existe pour lui aucune autre vérité possible pour cette addition que le résultat 2 + 2 = 5.Mathémtiquement, il est évident que ce résultat est faux. Mais il lui
semble absolument inconcevable que deux deux soient quatre, de même
qu'il l'est pour nous qu'ils furent 5 !
Donc au final, peut on réellement faire confiance à soit même : peut-on se protéger de nous même, de notre nature, peut-on faire confiance à ce que l'on croit, et ce qu'on l'on semble savoir? A-t-on un moyen de savoir que ce que l'on sait est vrai, et que donc on le sait bien, ou est-il impossible de vérifier la véracité de ce dont on est persuadé, et nous sommes alors condamnés à errer sans fin dans le doute, victime de notre propre erreur naturelle, de notre propre nature, victime de l'incertitude liée's à ce que l'on sait, qui s'érige devant nous comme un faux mur translucide : on croit distinguer les bonnes formes au travers, mais sont-ce les vrais? Et pourtant...
Ca me turlupine, tout ça...