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La Flamelosphère
11 janvier 2009

Leibniz, va te faire foutre.


Découvrez Dream Theater!

corpus


    Une jeune lycéenne de Rouen qui poignarde chez elle sa copine et l'achève à coup de marteaux, puis la cache sous les draps de son lit, pour une histoire de mec.

    Un père qui tue sa femme et fout le feu à sa baraque en y laissant s'embraser ses trois enfants.

    Des violeurs qui courent toujours, tout comme d'autre psychopathes, autres échappés de l'hopital psychiatrique, et cela n'est jamais la faute de personne. Tout comme la perte, volatilisation-disparition de détenus pendant un
transfert de prison.

    Quelques milliers de soldats bloqué dans un pays d'Asie mineure, faute d'argent pour les rappatrier. On trouve quand même celui qui sert à en renvoyer sur le front. Pour une histoire de pétrole qui vaut comme se battre pour de la fumée dans le vent.

    Quelques autres milliers de personne qui ont simplement voulu revendiquer une part du territoire qu'ils habitaient lorsque d'autres sont venus réclamer cette terre et que, devant comme un enfant pourri gâté, on leur a cédé, qui subissent cette fois-ci une attaque juste un peu plus massive que les autres. Ce n'est pourtant pas le premier assaut qu'ils essuient, ce ne sera sans doute pas le dernier. Bizarrement, c'est seulement maintenant que les peuples réagissent, tandis que les grandes organisations, sous le prétexte officieux (et il faut là bien constater sans jugement, seulement constater et accepter la vérité) que la communauté qui agresse s'est "diasporée" dans pas mal de pays et y possède maintenant une certaine partie non négligeable du commerce; les grandes offices ne semblent pas remarquer cette petite agitation de quelques centaines de morts en prévisions. Ce n'est pas grave, ce n'est pas encore assez pour un génocide.

    Ce qui ne les a pas empêché, parce que ça semblait au goût du jour et à la mode, d'aller condamner un aute "génocide" dont habituellement, oh chose incroyable, on ne parle jamais, dans un autre très grand pays. C'était sans doute histoire de faire bonne figure, la figure du "Je ne suis pas d'accord, non mais! Ce n'est pas très très gentil!". Pourtant, aujourd'hui, on en entend plus vraiment parler. Ce n'est pas pour autant que la minorité religieuse ne se fait plus massacrer. Non, c'est parce que le pays est l'avneir économique. Il ne faut pas froisser l'avenir, où les politiciens se retrouveront dans le fossés. Mieux vaut taire la réalité, c'est mieux.

    Ce qui est d'ailleurs assez facile, puisqu'il est encore un des nombreux (oui, nombreux) pays dans lesquels ils faut passer par une commission de censure pour pouvoir publier un article, qui au final, vous fera dire tout le contraire de ce que vous pensez. Histoire de dire du bien de votre pays. Génial.

    Sans parler encore des multiples voitures, chaises et autes colis explosifs qui doivent sauter un peu partout en amérique du sud, en afrique et en asie mineure. Mais c'est devenu tellement banal, un accident qui fait entre 10 et 100 morts dans un pays paumé et pauvre, qu'au final, la mort du chien de Paris Hilton doit donner un article quatre ou cinq fois plus long. C'est vrai qu'un chien de petite pétasse qui meurt, c'est horrible et triste. Dieu que c'est triste. "41 morts dans un attentat à la voiture piègée" fait office de tout petits caractères au bas du contrat.

    Ce qui pourtant n'empêche personne de pleure larmes et larmes sur la mort d'un garçon qui n'a rien demandé, jsute de quoi être soigné un soir de Noël, et qui s'est retrouvé avec une chose bien étrange dans les veines qui lui a voilé les yeux pour un long moment. Attardons nous sur cette tragédie ignoble et poignante, laissons crever les autres innocents.

    Ensuite peut-être faut il se poser la question de la maltraite des animaux qui servent d'appâts au requins. Mais bon, ce sont des animaux, hein, ils ne sont pas "purs" comme nous les êtres humains. Des animaux morts qui en attirent d'autres, c'est une question animale, pas humaine. Bien sûr.

    Quand aux multiples auteurs qui se bouffent entre eux pour des pinailleries, les "intellectuels" qui débatent sur si oui ou non "Maurice Dantec est un sale sioniste islamophobe" alors qu'il y a sans doute mieux à foutre que disserter sur la pensée de quelqu'un (qu'elle soit condamnable ou non); la télévision qui siphonne un peu plus notre zone corticale et deviens de plusen plus niaise, à un point que les émissions digne de visionnage sont classée parmis les "emissions pour vieux intellos"; la musique qui va mal, très mal : l'or, trempée dans la merde, à beau être de l'or : recouvert par l'excrément, il devient difficile à trouver, encore plus à saisir, impossible à percer.

    Je ne m'attarde pas sur le cas de la planète : nos aimable politiciens qui nous promettent toujours un monde meilleurs quand on se sera réveillé de note vilain cauchemar, ils s'en occupent très bien, à ce que j'ai cru entendre. Si nous faisons tous des efforts, nous ne serons infiniment pollués et inondés qu'en 2070. Génial!

    Je m'attarde,je m'attarde. Je dis n'importe quoi, sans aucun doute. J'exagère, mais si personne n'exagère, qui le fera? Si on ne fait pas de gros plans absurdes, qui verra?

    J'en ai marre de me battre tout seul dans mon coin contre du vent. J'en ai assez d'agiter les bras comme un forcené au milieu de la foule pour tenter de repousser la fumée. Je suis las, las, las. Là, je suis las. Las de hurler intimement et en vain contre toutes ces conneries qui au finale sont aussi absurde, insignifiante et totalement ininteressante, inessentielles, que ma propre vie. A l'échelle de ma vie, tout cela n'a réellement aucune importance. Je serais mort bien avant la montée des eaux. Les bombes ne m'atteignent pour l'instant pas. Je ne suis pas ce gamin avec une dose de poison légalement administrée par erreur, je ne suis pas ce père pyromane ou son gamin qui a vu frères et soeurs mourir flambés et coulant, fondant comme un caramel sanguin et ignoble, plongées dans la puanteur âcre de la mort qui brûle partout autour de lui, bercés dans sa chute vers le sommeil éternel par les cris d'agonies et déchirant mouillés de larmes vite évaporée des chairs qui lui ressemblent. Je ne suis ni l'agresseur, ni l'agressé. Je ne suis ni le bourreau, ni la victime. Je suis les deux. Je suis l'héautontimorouménos. Je suis mon propre bourreau, ma propre victime. Il n'y a que moi pour me faire du mal. La planète peut bien crever la gueule ouverte, je ne serais pas là pour y assister, et une fois mort, que les restes décomposés de mon cadavre partent en poussière d'étoile en 20100 ou en l'an 5000, peu m'importe. Je n'en ai cure. De toute façon, cette planète peut bien crever la gueule ouverte, qu'est-elle pour l'univers? Rien. Un grain de beauté. Un cheveux qui tombe. Un ongle qui se casse. Un peau qui pêle. Absolument rien d'inquiètant ni d'essentielle. De la poussière. Même pas de la poussière. Un rien du tout, un atome d'univers. Cette terre n'est rien à grand échelle, cette terre n'est rien à mon échelle, tout comme cette humanité.
    Pourtant, il y a bien des éléments de cette humanité qui m'importe. Il y a bien des aspects de cette planètes qui importent à d'autre que moi. C'est une question d'échelle. Une échelle de temps et d'espace. Mais sans moi. J'en ai plus qu'assez de nager à contre courant et de hurler dans le vide. Assez de lever mon poings vers le ciel pour ne me sentir qu'idiot. Assez de pleurer devant la connerie humaine en sachant pertinnemment que tout ce que j'écris, tout ce que je fais, tout ce que je dit d'ailleurs, et les mots de mon discours comme l'idée de mon discours, tout cela n'a aucune importance majeure, tout cela n'a aucune valeur. Tout ce que je crée, tout ce que je peux détruire. Rien n'importe, rien ne compte. Rien n'a de valeur, rien n'a d'importance. La vie est absurde, le monde EST absurde.

    Je suis fou. Le Monde est fou.

    Non, vraiment. Parfois, Maud, j'aimerais partager ton optimisme, ta joie de vivre, ton amour de l'humanité. Au moins celui que tu fais transparaitre et que tu m'infuse à chaque fois que je te parle. C'est bien les seuls moment où je contredis le seul vrai discours que j'ai jamais adopté.

    Merci pour ça. Merci.

Tableau : Hypercrucifixion, ou "Corpus" - Salvador Dali

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Commentaires
M
Je suis de ton complet avis, Baptiste. Rever, c'est la seule chose qui pourra nous extraire de ce gouffre insondable de la cruauté humaine. Mais il y a du bon, et on apprend de nos échecs. On ne peut pas tout contrôler mais la majeure partie du temps on peut faire un monde meilleur, dans notre esprit, avec ses amis, sa famille, ceux qui sont loin de nous et ceux qui nous aiment. J'étais très rationaliste, et ceci jusqu'à hier. Maintenant, je plane et j'ai l'impression que le monde est bien pour ceux qui savent le voir, pour ceux qui aiment et ceux qui aident. L'amitié, aussi, l'amour, surtout, pour tout ce qui nous entoure, les gens, semblables à des saveurs particulières dont chaque ingrédient nous est incconu et dont le goût est tout aussi exquis que la recette. L'homme est comme une symphonie dont chaque note est parfaitement à sa place. Parfois il y a des dissonances, on crisse des dents, pourtant le monde est beau, je le vois dans les yeux de celle que j'aime, je le vois quand j'écoute mes amis et quand ils m'ouvrent leur coeur et leur tête. On a tous souffert, mais on est tous en vie, non ? C'est l'important ! Vous êtes tous tellement géniaux, tous différents, vous avez tous quelque chose à apporter aux autres. Une odeur parfumée particulière dans un monde où l'on peut parfois avoir la nausée (à tort ?).<br /> J'aime tout le monde, et j'aime la petite étoile que j'ai rencontré, et avec qui tout est possible.
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